préparer la reprise
La nécessité de réagir :
Cela fait plus d’un an que le monde entier subit une crise sanitaire exceptionnelle. Cette crise a touché de plein fouet les clubs de sports, et particulièrement les arts martiaux.
Comme la plupart des disciplines martiales, l’aïkivudao est un art où le contact en est l’essence principale. Et c’est la première caractéristique qui nous a été ôtée, afin de répondre aux contraintes sanitaires et aux gestes barrières.
Comme une majorité de petites associations sportives, les clubs peinent à garder le contact avec leurs adhérents, à les motiver et à leur donner un espoir de reprise.
Tout simplement parce que nous n’avons pas de date de reprise annoncée. Et comment serait-ce possible face à une crise qui évolue sans arrêt et dont l’issue est improbable.
De nombreux adhérents n’ont pas renouvelé leur licence, seuls les plus anciens s’engagent, plus par solidarité que par réelle volonté. Les enfants décrochent, les parents insistent pour les motiver mais sans grande conviction. Comment demander à des familles de payer une adhésion ou une licence pour une année blanche ?
Beaucoup de questions se posent sur les inscriptions, les conditions de reprise, mais pour nous l’essentiel est de permettre aux jeunes et aux enfants de retrouver le chemin du dojo, du sport, et d’une vie saine et régulière.
Dès lors, comment poursuivre l’activité ? Comment motiver les élèves à reprendre leurs habitudes ?
Une discipline avec une pratique diversifiée :
Et bien, comme de nombreuses disciplines, nos clubs ont trouvé des solutions de reprise d’activité. D’abord pour retrouver la condition physique, mais aussi pour se retrouver, reprendre des habitudes de pratique, d‘horaires, de régularité.
La pratique de l’aïkivudao ne se limite pas à du corps à corps ou à des clefs de poignet. L’aïkivudao est une école de budo (art martial japonais) crée par Jean-Pierre Rouvière en 1976. Basée initialement sur un aïkido défensif, l’aïkivudao s’éloigne du style Aïkido/Aïkikaï, le plus développé aujourd’hui. C’est dans ce but, que les responsables de l’activité se sont rapproché de la FFST afin de développer une discipline autonome dans une pratique respectueuse de ses objectifs.
stage 
remise de récompenses marseille 13-14 
(NDLR : voir article sur le site FFST)
L’aïkivudao consiste à du corps à corps, des projections, à de l’initiation au combat pied et poing, à du travail au sol, au travail des armes et au maintien permanent d’une condition physique.
Cours 
Comment pratiquer en période de crise :
Depuis un an, la pratique a été d’abord autorisée pour les enfants avec un respect des gestes barrières, puis les dojos ont été fermés ce qui a conduit les responsables de clubs à proposer des activités en extérieur. Aujourd’hui les activités consistent à exploiter les stades, et lieux de pratique autorisés en espace public comme un parc proche du lieu de pratique habituel, afin de proposer une remise en forme, puis un retour progressif à l’art martial qui est le nôtre.
La pratique nécessite une bonne condition physique. Nous avons donc commencé par une remise en forme, l’utilisation des équipement sportifs sur les stades, reprise du cardio, renforcement musculaire. Puis par un travail des attaques (coup de pied, de poing, frappes sur pao, etc …)
Mais également par le travail des armes qui permet de maintenir la distance de pratique (jyo, baton, bokken, ou simple bout de bois).
Préparer la rentrée :
Ce retour aux habitudes, à la pratique commune, est essentiel pour espérer revoir les clubs démarrer en septembre, lors de la prochaine rentrée sportive. Bien entendu personne ne peut parier sur une date et une certitude de reprise. Toutefois, nous nous devons d’offrir à nos élèves un maintien des activités et leur montrer que malgré la crise nous ne baissons pas les bras.
Un art martial est avant tout une philosophie de vie. Il est essentiel de conserver ces concepts même dans des situations difficiles. C’est aussi ce que nous enseignons à nos élèves. Ce sont les valeurs que nous transmettons aux enfants, adolescents et adultes qui suivent nos cours.
L’équipe directrice de l’aïkivudao