Ecole d'Aïkido - art martial japonais, aikibudoviet
 
Les techniques populaires en aikivudao

Les techniques populaires en aikivudao

Celles que l’on a plaisir à pratiquer

Quand on dit « techniques populaires », il va de soi que l’on parle des techniques que les pratiquants aiment pratiquer à l’entrainement, et celles qu’ils ressentent le mieux. Avec l’expérience des années on s’aperçoit que celles qui reviennent souvent en démonstrations ou en randoris sont les techniques les plus rapides, directes et qui provoquent des chutes spectaculaires.

On ne parle pas encore d’efficacité en combat, car là, c’est un tout autre débat qui fera l’objet d’un autre article !

Restons donc sur le simple plaisir de la pratique.

On trouve dans ce lot deux ou trois techniques phares que tous les pratiquants (surtout les plus jeunes) en font leur objectif principal vers leur progression.

kotegaeshi

Kote et Gaishi – En kanji :小手返し Kote signifie petit point, mais peu être traduit comme poignet. Gaishi signifie torsion.

Quoi de plus spectaculaire que cette technique. Totalement surprenante pour celui qui ne la connait pas ou ne la jamais subi. Cette « torsion du poignet » utilise la force de l’attaquant, de telle manière que c’est son propre poids qui va accentuer la douleur et non la simple force du TORI.
La chute est la seule issue pour se libérer de la torsion et éviter la rupture du poignet.

Il existe de nombreuses versions de cette technique : Omote, Ura, Tenkan, directe, indirecte, avec atemi, sans atemi, poing fermé, poing ouvert, avec arme, sans arme, maki, … Cette technique prend toute sa beauté dans l’exécution avec la chute qui suit et la fluidité du mouvement. Elle peut être rapide, douce, cassante, et symbolise à elle seule tous les principaux éléments comme l’air, l’eau et le feu !

Toutes les écoles d’aïkido ont leur propre style. En voici quelques exemples (ne soyons pas sectaires…) :

Christian Tissier FFAAA
Kotegaeshi école Yoshinkan (Gozo Shioda)
Kotegaeshi école Shudokan (Joe Thambu)
Kotegaeshi Aïkikaï New York Mike Jones (élève Yamada Senseï)
Shirakawa Ryuji Kotegaeshi

IRIMI NAGE

Irimi Nage – Kanji : 入身投げ, projection en entrant dans le corps

Cette technique est la plus connue de l’aïkido. D’abord parce qu’elle est spectaculaire, mais aussi parce que son efficacité est immédiatement acceptée. Une chute acrobatique est possible mais ne représente pas forcément l’essentiel de la technique.

IRIMI est le concept de base de cette technique, qui consiste à rentrer dans le cercle de l’attaquant avec énergie, puissance et rapidité afin de générer un déséquilibre important.

IRIMI NAGE est un véritable symbole de l’aïkido martial, tel qu’il fut porté par O Sensei Morihei Ueshiba.

Entrer dans le cercle de l’attaquant est loin d’être simple. Cela demande de la rapidité, de la synchronisation et une véritable énergie. C’est l’une des techniques les plus complexes de l’aïkido. Nous vous conseillons de la pratiquer sur plusieurs types de UKE et ne pas vous croire parfait parce que vous pratiquez toujours sur votre UKE préféré ! Pensez que dans la vie, il y a des grands, des petits, des légers, des lourds,… S’habituer à un seul pratiquant ne fera malheureusement pas de vous un expert en aïkido mais juste un bon démonstrateur…

Entrer dans l’attaquant, c’est avant tout une action guerrière dont le but est de percuter pour créer un dégât immédiat. Mais c’est aussi un concept plus philosophique que l’on comprend avec les années. La percussion n’est pas brutale mais empreinte de fluidité et d’explosivité. Elle conduit à l’unité sur un seul point de l’espace, à une union des énergies et à l’harmonie qui sont les règles de base de l’aïkido.

ATTENTION : Cette technique est particulièrement dangereuse pour le UKE. En raison de la chute mais surtout par l’action sur le haut du corps qu’elle percute de plein fouet. Les vertèbres cervicales sont sollicitées, ce qui incite à beaucoup de prudence dans sa pratique. Il est bien évident qu’une pratique rapide et puissante ne peut se réaliser que sur des UKE très bien entrainés et en pleine santé. Le plus gros danger réside dans un UKE qui refuse la chute au dernier moment ou qui anticipe trop brutalement son « envol ». Le choc sur les tatami peut directement se réaliser sur le cou avec des risques de lésions irréversibles. Pour le TORI il est également très dangereux de retenir le cou du UKE jusqu’au sol, ou de tomber avec lui.
On ne dira pas que le risque ultime est extrêmement grave, mais vous l’avez compris…

Une pratique douce est toutefois possible (pour les débutants, les enfants, ou ceux qui sont blessés). Dans ce cas il est recommandé de ne pas appliquer la technique de manière prononcée, et de laisser UKE gérer sa chute sans le stresser.

Nous ne rappellerons jamais assez à quel point l’aïkido est dangereux, et que la priorité d’une pratique longue et agréable est le CONTRÔLE !!

Quelques exemples vus dans différents styles d’aïkido

Exemples en aïkivudao (passages et démonstrations)
Sensei Yamada
Saito Sensei
O Sensei Morihei Ueshiba
Nishio Sensei

Ces deux techniques sont bien entendu des exemples et ne représentent qu’une infime partie de l’aïki. Toutefois, on y retrouve de nombreux mouvements de base et déplacements qui par leur pratique régulière vous permettront de progresser de manière globale dans cet art martial particulièrement riche.

Bon entrainement à tous à votre retour sur les tatamis !